Montréal, mardi 26 mai 2020 – Les aînés ont des droits, comme tous les autres citoyens.
Ils doivent les dire, les partager, les défendre et les développer. Ces droits sont le plus souvent ignorés, bafoués ou carrément refusés. La crise des Centres d’hébergement de longue durée (CHSLD), par exemple, n’est pas seulement sanitaire ou médicale. Elle est l’effet d’un déni des droits des ainés, en particulier des plus fragiles : droits des résidents à y demeurer dans des conditions décentes de vie et de soins, droit au respect, droit à une alimentation saine, à un prix de séjour juste et abordable, à la participation aux décisions concernant la gestion et les activités du CHSLD, droit à des soins adaptés, efficaces et consentis, à un accompagnement et une aide à mourir dans la dignité, et droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux, inspirés des Chartes des droits et des libertés de la personne, droits qu’il faut leur reconnaitre et respecter, défendre et promouvoir.
Or, voici que la canicule s’approche et vient compliquer les aménagements et les retarder, au point de rendre impossible l’amélioration immédiate et minimale du confort des résidents. La ministre Marguerite Blais évoque des difficultés de circulation et même, ô comble, un défaut d’alimentation électrique. Depuis des années, elle a été ministre des ainés, libérale (5 ans) puis caquiste (2 ans déjà), elle était parfaitement… au courant de cette déplorable situation. L’AQDR nationale appuie le Comité provincial des malades (CPM) et son président Paul Brunet, dans leurs démarches auprès de la Cour pour forcer le gouvernement à procéder en toute urgence aux opérations de climatisation. Le temps presse, sinon c’est encore quelques centaines d’ainés coincés dans les centres d’hébergement qui vont mourir, a dit monsieur Pierre Lynch, président par intérim de l’AQDR.
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